Demain, nous commémorerons les 13 ans de la tragédie du vol 491 de Cougar Helicopters, et dimanche, les 37 ans marquant l’écrasement de l’hélicoptère de Universal. Bon nombre de lecteurs de cet article ont des liens profonds avec les personnes disparues. Je vous présente mes condoléances. Je suis avec vous de tout cœur. Chacun a des souvenirs personnels de tragédies et ses propres façons de reconnaître de tristes anniversaires comme ceux-ci. Ce sont les étapes difficiles par lesquelles nous marquons aussi le passage du temps.

L’édition du Telegram de demain sera remplie de photos et d’hommages touchants, que je prendrai le temps de lire et de contempler, comme chaque année. J’en suis venu à reconnaître qu’il s’agira pour toujours d’un de mes rituels du 12 mars.

Le 12 mars 2013, je venais tout juste de revenir dans la province pour commencer à travailler avec l’Office et, en raison d’un problème d’horaire et de la capacité d’accueil d’une salle très remplie, on m’avait dirigé vers un siège vide qui se trouvait parmi les familles des personnes dont on commémorait la mémoire à l’occasion du quatrième service commémoratif. Le service était déjà bien entamé lorsque je m’en suis rendu compte et il n’y avait aucun moyen de changer de siège sans déranger les gens ni aucun autre endroit où m’asseoir.

Le programme multiconfessionnel comprenait une lecture des noms tandis que les membres des familles étaient invités à se lever. Un cadre de l’industrie et moi-même étions arrivés en même temps et nous sommes donc vus attribuer une place l’un à côté de l’autre. Nous étions les deux seuls de notre section à être restés assis une fois que tous les noms avaient été nommés et que les cierges avaient été allumés. Ce fut de loin l’un des moments les plus forts et les plus tristes de ma vie que d’avoir été témoin de la douleur des membres des familles.

J’ai ensuite quitté le service aux côtés d’Ed Williams, qui venait également de commencer son mandat à titre de vice-président de l’Office. Je ne connaissais Ed que depuis quelques semaines à ce moment-là et nous nous sommes regardés brièvement, mais en toute connaissance de cause, et nous sommes dirigés en silence ensemble jusqu’au stationnement. Comme moi, il avait clairement été frappé par la plus poignante des déclarations sur la responsabilité la plus fondamentale d’un agent chargé de la réglementation dans le domaine de l’exploitation pétrolière et gazière en mer. Bien qu’il ait été inhabituellement muet ce soir-là, Ed et moi en avons souvent parlé dans les années qui ont suivi. Je me sers toujours de ce moment comme d’une pierre angulaire en ce qui concerne l’importance de la sécurité en mer et les risques du travail que nous réglementons.

Dan Chicoyne et notre équipe chargée de la sécurité, d’autres membres de notre personnel, les membres de l’Office, y compris mon prédécesseur, Max Ruelokke, les entreprises pétrolières, les travailleurs en mer, les fournisseurs de services d’hélicoptères, les gouvernements et, bien sûr, le regretté juge Robert Wells, ont passé les années qui ont suivi la tragédie du vol Cougar 491 à s’efforcer d’améliorer la sécurité entourant l’aviation maritime, ce qui a eu un résultat significatif dont je suis très reconnaissant.

Nous nous souvenons de toutes celles et ceux qui ont perdu la vie et nous adressons nos plus sincères condoléances à leurs familles et à leurs proches. Nous adressons également nos meilleurs vœux à Robert Decker, le seul survivant du vol Cougar 491.

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