Depuis que le forage a commencé sur les Grands Bancs dans les années 1960, les plateformes autoélévatrices — qui sont moins mobiles que les semi-submersibles ou les navires de forage, et dont la démobilisation nécessite plus de temps et des conditions météorologiques stables — ne pouvaient pas être utilisées pour des raisons de sécurité et de protection de l’environnement en raison des risques liés aux icebergs et à la banquise.

L’année dernière, le C-TNLOHE et C-CORE ont coparrainé un atelier pour partager les dernières découvertes sur la glace et les Grands Bancs. Un thème général a émergé, indiquant que nous en savons maintenant beaucoup plus sur la glace des Grands Bancs qu’il y a seulement 20 ans. Certains des renseignements comprennent la documentation de la fréquence de la glace et des icebergs sur les Grands Bancs.

Sur la base de son propre examen de la fréquence des glaces et des icebergs, l’Office était prêt à envisager la possibilité que des plateformes, autres que des semi-submersibles, puissent être exploitées sur les Grands Bancs, au moins pendant une partie de l’année. C-CORE a été engagé pour analyser les données de fréquence des glaces afin de déterminer une saison sans glace. C-CORE a analysé 44 ans de données sur les glaces.

Dans un même temps, l’Office a procédé à son propre examen des plateformes autoélévatrices pour s’assurer qu’elles étaient en mesure de respecter les règlements en matière de sécurité et de conservation de l’environnement et que la nouvelle génération de plateformes autoélévatrices était capable de résister aux conditions météorologiques et aux conditions d’eau communes aux Grands Bancs.

Les résultats de cet examen ont indiqué que les progrès réalisés dans la conception des plateformes autoélévatrices au cours des 30 dernières années signifient que ces unités sont désormais une option possible. Les plateformes autoélévatrices modernes, qui fonctionnent dans un environnement difficile et par gros temps, sont capables de faire face aux conditions météorologiques et océanographiques sévères de cette région. Elles sont généralement capables de fonctionner à des profondeurs d’eau allant jusqu’à 125 mètres ou plus, selon le type d’unité et les exigences de conception d’une zone d’exploitation proposée.

L’Office a conclu que le fonctionnement des plateformes autoélévatrices devrait être limité à la saison sans iceberg et sans banquise. Le rapport C-CORE fournit des paramètres généraux; toutefois, un aspect essentiel de cette nouvelle politique est que chaque programme de forage proposé sera examiné en fonction des conditions de glace de l’année en cours. De plus, si la glace joue un rôle dans la détermination du début d’un programme, les configurations des conditions météorologiques — tempêtes d’automne et d’hiver — joueront un rôle dans la détermination de la fin d’un programme.

Grâce à la combinaison d’une meilleure connaissance des conditions et de la gestion des glaces et des progrès technologiques des appareils de forage, les exploitants de la zone extracôtière de Terre-Neuve-et-Labrador disposent désormais d’options supplémentaires pour planifier leurs programmes de forage.